lundi 22 décembre 2014

Faisons le point sur l'année écoulée

… et commençons par quelques chiffres, la version 2014 d'Heredis permettant d'obtenir facilement des statistiques sans se lancer dans l'élaboration de tableaux compliqués.

À ce jour, j'ai identifié 746 ascendants directs, dont deux à la seizième génération : Jehan Aunillon et Françoise Le Portier, qui vivaient au Louroux-Béconnais, à quelques lieues à l'ouest d'Angers, et qui firent baptiser leur fils Pierre le 22 janvier 1539 du calendrier julien(1). Cela représente une centaine d'ascendants supplémentaires, par rapport à l'an dernier, à pareille époque. Ma foi, je n'ai pas chômé.

Bon, d'accord, les alertes hebdomadaires Geneanet ne sont pas étrangères à cette progression, mais je tiens à préciser que je vérifie systématiquement la validité de l'information dans les registres paroissiaux mis en ligne par les archives départementales, et que je m'abstiens si j'ai un doute.

Répartition géographique de mes ancêtres directs
Source Geneanet

Ma base de données comporte aujourd'hui 10 419 individus, dont vraisemblablement, ne nous leurrons pas, un certain nombre de doublons pour cause d'imprécision dans les actes. Cela peut vous paraître disproportionné par rapport au nombre de mes ancêtres directs, mais c'est tout à fait compréhensible pour au moins trois raisons :
  • En premier lieu, j'ai pris l'habitude de saisir les parrains et marraines, témoins, officiants religieux, officiers d'état civil et autres personnes citées dans les actes, si je parviens à déchiffrer leur nom sans trop de difficulté.
  • Ensuite, je me suis attachée, particulièrement cette année, à compléter les fratries, et vous savez bien que chez nos ancêtres il n'était pas rare d'avoir huit à dix enfants par couple, le record étant détenu à ce jour par Gilles Poirier, mon Sosa 134, laboureur à Romagny (Manche) au XVIIIe siècle, père de dix-huit enfants, dont dix-sept avec la même épouse !
  • Enfin, il m'arrive de m'égarer sur des chemins de traverse et de pousser un peu plus loin les recherches sur un personnage croisé au détour d'un événement : certains rentrent ainsi dans ma base de données, même si le lien avec mes ancêtres est ténu.

 Il m'est, par exemple, arrivé d'explorer la généalogie d'une de mes cousines et d'y croiser un de ses ancêtres né à Elseneur (cela ne vous dit rien ? rappelez-vous Hamlet), la fille de ce dernier née aux Iles Vierges du temps où elles étaient danoises et une autre de ses parentes, qui avait épousé un frère de Georges Méliès !

Je me suis également intéressée à la lignée d'un de mes oncles par alliance, qui était l'un des petits-fils du sculpteur Alexandre Falguière. Cela me distrait de mes ancêtres laboureurs…

Mais continuons à énumérer quelques chiffres :
  • 506 lieux, d'Abu Dhabi (où j'ai vécu à l'époque où les immeubles sortaient à peine du sable) à Vix (Vendée) où résidait une certaine Marie Thérèse Gerbault lors du mariage d'un de ses neveux Lefranc en avril 1795, pardon, le "huit floréal l'an troisième de la République française une et indivisible",
  • 3 878 sources, dont une écrasante majorité de BMS et de NMD, systématiquement transcrits, ce qui constitue un excellent entraînement à la paléographie,
  • 4 017 patronymes, y compris leurs variantes orthographiques, d'Abaffours en Mayenne à Yvon dans le Maine-et-Loire, chiffre à rapprocher des 1 599 unions, toujours d'après les statistiques gracieusement fournies par Heredis,
  • 596 prénoms, également y compris leurs variantes, du frustrant "?" (non précisé dans l'acte ou non déchiffré) à Zoé, en passant par Amynthe, Bénigne, Cayetan, Damassine, Diasiente, Ennemonde, Galatoire, Lézine, Nivard, Roag, Roulette, Telesphore et Urice (et pourtant là, je ne sors pas de l'hexagone !),
  • 364 professions, d'administrateur civil à voyageur de commerce, en passant par affranchisseur, arquebusier, campanier, filassier, laneficier, maître grellier, peigneur de chanvre, poupelier, porteur de contraintes, receveur de la foraine, tireur d'étain (aucun rapport avec le métal) et voiturier.

Bref, la généalogie est pleine de surprises et de poésie et je n'ai qu'une envie, continuer à en explorer le vaste champ des possibilités… Je songe néanmoins à y mettre plus de méthode, mais cela fera peut-être l'objet d'un prochain billet, au seuil de l'année nouvelle.


(1) Le passage du calendrier julien, instauré par Jules César en 46 avant J.C. au calendrier grégorien, instauré par le pape Grégoire XIII pour rattraper le décalage par rapport à l'année solaire, se fit en France sous Henri III, en décembre 1582.

5 commentaires:

  1. "systématiquement transcrits" ..... bravo, j'en suis loin, très loin, très très loin .... j
    je suis impatiente de voir quelle "méthode" tu vas vouloir mettre en place, toi qui es déjà si rigoureuse
    Bonnes fetes

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    1. Eh bien, pour ce qui est de la méthode, je ne sais pas encore, mais j'y réfléchis…

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  2. Continuer, continuer... qu'elle chance qu'une généalogie ne soit jamais terminée !

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  3. Continuer, continuer, c'est le credo de tous les "intoxiqués" de la généalogie. Quelle chance que ces recherches ne soient jamais terminées !

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  4. J'ignorais ces possibilités d'obtenir d'intéressantes statistiques grâce à Hérédis 14. Merci de me le faire découvrir. Quant aux alertes de Geneanet, elles sont parfois décevantes, mais j'ai eu tort de les négliger. Apparemment, elles peuvent être très utiles...

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