lundi 27 janvier 2014

Le mariage d'Achille Maitreau


Le mariage est une chose sérieuse, surtout quand on est militaire. Lorsque, à l'âge de 47 ans, Achille Maitreau, capitaine au 58e régiment d'infanterie de ligne, se décide enfin à fonder une famille, il enclenche une procédure dont voici les éléments les plus marquants.

Tout d'abord une demande de permission de mariage, qui donne lieu à un rapport au Ministre de la Guerre. Le document émanant du Bureau de l'Infanterie contient les rubriques suivantes en colonne sur une double page :
  • Nom et Prénoms de l'Officier qui demande à se marier,
  • Grade et Position,
  • Nom et Prénoms de la Future,
  • Quotité et nature de la dot,
  • Avis de l'autorité supérieure qui a transmis la demande,
  • Observations et Propositions,
  • Décision du Ministre.
Source SHD 4YF 83 863

On y apprend que, à l'époque (nous sommes en mai 1868), l'armée ne plaisante pas avec les ressources financières des candidates au mariage. Jugez plutôt :
"La dot se compose
1° de titres nominatifs formant une rente de 973 F,
2° d'une somme de 6 100 F déposée au nom de Melle Morel à la Trésorerie générale de Pau ; elle est destinée à l'achat de 227 F de rente sur l'Etat et complètera les 1 200 F de rente exigés par le règlement." C'est moi qui souligne.

Le rédacteur ajoute : "Espérances évaluées à 40 000 F." Décidément, voilà qui confirmerait le caractère intéressé d'Achille Maitreau, relevé par certains de ses supérieurs(1).

L'avis favorable est assorti de ce commentaire :
"Melle Morel, fille unique d'un médecin-major de 1ère classe en retraite à Pau, jouit ainsi que sa famille d'une excellente réputation. L'union projetée est également satisfaisante sous le rapport de la fortune.
On propose en conséquence au Ministre d'accorder à M. Maitreau l'autorisation qu'il sollicite."

Général Castelnau, source Wikimedia Commons

C'est le général Henri-Pierre Castelnau, aide de camp de l'empereur Napoléon III, qui signe l'autorisation. J'apprends au passage que le mariage des militaires était à cette époque régi par le décret du 16 juin 1808 : il nécessitait la permission du Ministre de la Guerre pour les officiers, et du conseil d'administration de leur corps pour les sous-officiers et les soldats. Le décret n'a été abrogé que fort récemment et l'autorisation subsiste toujours pour les militaires désirant épouser une personne de nationalité étrangère, ainsi que pour les militaires servant à titre étranger (légionnaires).

Deuxième épisode : la signature du contrat de mariage. Elle intervient le 30 mai 1868 devant Maître Haure, notaire à Pau. Les futurs époux ont opté pour le régime de la communauté réduite aux acquêts. Outre les valeurs mobilières destinées à lui assurer une rente de 1 200 F par an, Eugénie apporte un trousseau "composé d'habits, linges, hardes, bijoux et autres objets", d'une valeur de 2 000 F. J'ai déjà consacré un billet à ce sujet(2).

Et Achille Maitreau ? L'énumération de ses avoirs m'en apprend un peu plus sur lui :
  • 12 obligations du canal de Suez produisant un intérêt annuel de 300 F,
  • Une somme de 3 600 F placée par Maître Taureau, notaire à Doué-la-Fontaine,
  • Une créance de 4 000 F sur M. Aubineau, propriétaire à Concourson,
  • Deux pièces de terre d'une valeur de 3 000 F à Concourson,
  • Deux vignobles d'une valeur de 750 F dans la même commune.

Bien qu'installé à Pau, mon arrière-grand-père n'avait pas rompu toutes ses attaches avec sa région d'origine, ce qui devrait m'inciter à aller consulter le cadastre, aux Archives départementales du Maine-et-Loire.

Une phrase dans le préambule du contrat, concernant les parents d'Eugénie, en dit long sur l'incapacité juridique des femmes au XIXe siècle : "M. et Madame Morel, celle-ci autorisée par son mari, agissant aussi en leur nom personnel, à cause de la donation qu'ils vont faire…" Il faudra attendre 1965 pour que la femme mariée puisse gérer seule ses biens !

Je relève également l'article 7 du contrat de mariage : "Si la future décède sans postérité avant ses père et mère, ceux-ci l'autorisent expressément à disposer en faveur de son mari, en toute propriété et usufruit du trousseau qu'ils viennent de lui constituer."

Passons maintenant au mariage civil. Il a lieu le 9 juin 1868 à 8 heures du matin, en l'hôtel de ville de Pau. Pourquoi si tôt ? Un rapide coup d'œil aux autres pages du registre me confirme le caractère insolite de cet horaire. En juin 1868, sur seize mariages célébrés à la mairie, onze le sont en soirée (dix à huit heures du soir, un à dix heures du soir) et cinq en matinée : trois à dix heures, un à neuf heures et un seul, celui de mes arrière-grands-parents, dès potron-minet !

La lecture de l'acte apporte, à mon avis, la réponse : Eugénie Morel est née le 22 mai 1831 à Strasbourg, mais ses parents ne se sont mariés à Metz que cinquante-six mois plus tard, le 21 janvier 1836, légitimant explicitement dans l'acte leur fille alors âgée de quatre ans et demi. Tout cela sera lu à haute voix par l'officier d'état civil, avant la signature de l'acte par les époux et les témoins. Il y a là de quoi choquer la bourgeoisie et les esprits bien pensants, n'en doutons pas.

L'heure matinale choisie pour la cérémonie civile était donc vraisemblablement destinée à décourager toute velléité d'y participer. D'autant que le mariage religieux eut lieu le même jour en la paroisse Saint-Martin, devant une assistance que je suppose plus nombreuse. Cette naissance hors mariage d'Eugénie explique peut-être également pourquoi elle avait déjà trente-sept ans lorsqu'elle épousa Achille Maitreau.

Extrait du carnet Maitreau-Morel, Archives personnelles
 La consultation du dossier de François Morel au Service historique de la Défense m'en apprendra peut-être davantage sur les circonstances du mariage de ce dernier, d'autant qu'il dut lui aussi solliciter l'autorisation du Ministre de la Guerre. Marie François, la mère de sa fille, d'origine modeste, ne disposait vraisemblablement pas d'une dot suffisante au regard de l'autorité militaire, mais n'anticipons pas.

Revenons au mariage d'Achille Maitreau. Deux enfants vont naître de cette union : Maurice, mon grand-père maternel, en octobre 1869, et Jeanne Marie, sa sœur, en avril 1871. Le capitaine Maitreau, gravement blessé au bras lors de la bataille de Sedan le 1er septembre 1870, prendra sa retraite en juillet 1873 et consacrera les quarante années suivantes à la gestion de ses biens, comme l'atteste le livre de raison qu'il nous a laissé.



(1) Voir "Le dossier Achille Maitreau", janvier 2014
(2) Voir "Le trousseau de la mariée", février 2013

lundi 20 janvier 2014

Ceci n'est pas une "to do list"


Inutile de se leurrer, les résolutions prises à l'aube de l'année nouvelle sont rarement respectées, en tous cas dans leur intégralité : l'échéance lointaine favorise la procrastination, c'est bien connu. Et la parade proposée par Sophie Boudarel (une résolution à la fois, en gros une par mois) ne me satisfait pas non plus ; disons que janvier est bien trop avancé déjà, j'aurais l'impression de démarrer du mauvais pied !


Je vais donc ruser, en vous indiquant mes "pistes de recherches" pour 2014.

1) Par exemple, collecter un maximum d'informations sur une paroisse particulièrement bien représentée dans ma base de données :
  • Compléter les événements majeurs (baptême, mariages, sépulture) des témoins cités dans les actes de mes ancêtres,
  • Établir la liste des curés, vicaires, prêtres habitués de la paroisse en question (et compléter leurs BMS, dans la mesure du possible),
  • De la même manière établir la succession des maires et adjoints de la commune.

En fait, j'ai déjà commencé pour Notre-Dame-du-Touchet, d'où sont originaires mes ancêtres Chancé, dans l'actuel département de la Manche.

2) Reprendre toutes les photos anciennes que je possède, les classer chronologiquement, les scanner si ce n'est déjà fait, et les ranger dans des albums, si possible "acid free".

3) En profiter pour créer un livre avec les photos les plus représentatives. Avec le logiciel iPhoto, installé nativement sur les Mac, c'est un jeu d'enfant.

4) Procéder régulièrement au nettoyage de ma base de données :
  • Traquer les doublons en utilisant les ressources d'Heredis,
  • De la même manière, traquer les événements sans source indiquée (des oublis en cours de saisie, faciles à corriger),
  • Exploiter les informations figurant sur les fiches GeneaNet rangées dans un classeur vert au fur et à mesure des alertes reçues ou des recherches effectuées et supprimer les fiches complètement exploitées.

Là aussi, ce sont des actions que j'ai déjà entamées. C'est fou ce que l'on peut accumuler comme paperasse et comme bêtises, si l'on n'y prend garde.

5) Retourner aux Archives de Paris pour en savoir davantage sur tous les Chancé qui ont au moins une fiche dans l'état civil reconstitué pour la période antérieure à 1860 (quatre naissances, trois mariages et deux décès que je n'ai pas encore examinés). Ont-ils un lien de parenté avec mes ancêtres déjà identifiés ? J'aimerais le savoir.

6) Consulter le dossier François Morel au Service historique de la Défense ; je sais qu'il m'attend sagement quelque part sur un rayonnage, j'ai déjà repéré sa cote.

Ces différentes pistes de recherches vont me permettre de papillonner d'un sujet à l'autre, au gré de mes envies, sans risque de lassitude. Et puis, vous avez remarqué ? il n'y a que six rubriques (deux fois moins que de mois dans une année), cela devrait me permettre quelques échappées loin de mon camp de base, vers des horizons lointains, l'appareil photo en bandoulière !

lundi 13 janvier 2014

Mais où diable chercher le baptême de Joseph Maitreau ?


Puisque le généathème du mois de janvier proposé par Sophie Boudarel porte sur les épines généalogiques, en voici une qui m'agace depuis un certain temps.

Joseph Maitreau porte le numéro Sosa 96 dans mon arbre généalogique, c'est l'arrière-grand-père de mon arrière-grand-père Achille Maitreau(1). Un solide gaillard, marié trois fois, père d'au moins onze enfants, qui a traversé tout le XVIIIe siècle, avant de décéder le 18 mai 1791 et d'être inhumé le lendemain, à l'âge de 88 ans selon les dires de René François Julien Boussinot, curé de Concourson.

Source PhotoPin
Mais reprenons l'histoire depuis le début. Joseph Maitreau est l'un des fils de Pierre Mestreau, maréchal (de nos jours, on dirait maréchal-ferrant), et de Perrine Floneau ou Flonneau. Ces derniers se sont mariés le 22 février 1700 à Saint-Pierre des Verchers, aujourd'hui les Verchers-sur-Layon, dans le Maine-et-Loire.

Le couple a donné le jour à huit enfants, dont sept ont été baptisés dans la même paroisse de Saint-Pierre des Verchers :
  • Pierre le 13 novembre 1701,
  • Antoine le 28 août 1704,
  • Perrine Jeanne le 22 octobre 1711,
  • Jean le 17 décembre 1714,
  • Louis le 27 septembre 1717,
  • François le 8 février 1719,
  • René le 10 juin 1723…
… et Joseph, quand et où ?

L'affirmation du curé de Concourson au moment de sa sépulture voudrait qu'il soit né vers 1703, mais je n'ignore pas que l'âge indiqué dans l'acte est une approximation, d'autant moins précise que la personne en question est fort âgée. Un octogénaire peut-être, un vieillard sûrement aux yeux de son entourage, fils, petit-fils et gendres présents lorsqu'il est porté en terre.

J'ai également remarqué le rythme des naissances des enfants du couple Mestreau-Flonneau : une environ tous les trois ans, parfois plus, parfois moins, mais un intervalle exceptionnellement long, plus de sept ans entre Antoine et Perrine Jeanne.

Joseph a bel et bien existé, je ne l'ai pas inventé. Il s'est marié trois fois.

Avec Marie Douet tout d'abord, le 3 juillet 1731 à Concourson : l'acte indique "Joseph Metreau fils de Pierre Metreau marechal et de Perrine Flonneau de la paroisse de St Pierre de Verché". Aucun doute sur son identité. Sept enfants vont naître de cette union.

Avec Anne Coulbault ensuite, le 16 février 1745 à Cernusson. L'acte indique que Joseph est "veuf de Marie Douet en premières noces, fils de Pierre Maistreau marechal et de Perrine Felonneau ses père et mère". C'est bien la même personne. Le couple aura quatre enfants, dont mon ancêtre François.

Avec Jacquine Foucher enfin, le 21 juin 1757 à Saint-Georges-sur-Layon. L'acte précise "Joseph Mestreau fermier, veuf d'Anne Couillebault de la paroisse de Concourson". Toujours le même bonhomme. Pas d'enfant cette fois-ci. L'épouse avait 35 ans environ lors du mariage selon le prêtre, mais en réalité plutôt 46 ans, sauf erreur de ma part.

J'ai, bien entendu, épluché divers registres sur une période allant de 1700, année du mariage des parents de Joseph, à 1711, année de naissance de sa sœur Perrine Jeanne :
  • Le répertoire soigneusement établi pour la paroisse de Saint-Pierre des Verchers, listant tous les baptêmes année par année, avec pour chaque enfant les noms et prénoms de ses parents,
  • Les registres proprement dits de la même paroisse, pour le cas où un baptême aurait échappé au rédacteur du répertoire,
  • Les registres de Saint-Just des Verchers, paroisse voisine,
  • Les registres de la Lande des Verchers,
  • Les registres de Concourson.

Environs des Verchers-sur-Layon selon carte de Cassini

Rien, nada, niente. Alors, je continue en appliquant la technique de l'escargot ? Cela pourrait être ma résolution du mois, mais si vous avez mieux à me proposer, je prends !


(1) Voir "Le dossier Achille Maitreau"

lundi 6 janvier 2014

Le dossier Achille Maitreau


C'est le premier dossier que j'ai consulté au Service historique de la Défense. Il est classé dans les dossiers de pension et porte la cote 4YF 83.863.

Alors, qu'ai-je retiré de ces quelques pièces mises à ma disposition ? Des informations sur le parcours militaire de mon arrière-grand-père tout d'abord, sur son aspect physique, son niveau d'instruction et même sur certains traits de son caractère. Des informations également sur sa situation financière et celle de sa future épouse au moment de leur mariage en 1868. Sans compter un aperçu de la paperasserie administrative dans le fonctionnement de l'armée au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.

Le parcours militaire d'Achille Maitreau, tout d'abord. Mon ancêtre est un officier issu du rang : il commence par faire son service militaire, à une époque où le recrutement s'effectue par tirage au sort et où le service actif dure six ans ; pour lui, de 1842 à 1848, sous la Monarchie de Juillet. Il est appelé comme simple soldat, "inscrit sous le n°549 de la liste du contingent du département de Maine-et-Loire", puis gravit les différents échelons jusqu'au grade de sergent-major. À deux reprises, il rempile pour une durée de deux ans, avant d'opter définitivement pour la carrière militaire : adjudant en 1850, sous-lieutenant fin 1851, lieutenant en 1857, enfin capitaine en 1865 et ce jusqu'à sa retraite.

Collection personnelle

Il sert successivement le 17e régiment d'infanterie légère (devenu le 92e régiment d'infanterie de ligne en 1855), puis le 3e régiment de voltigeurs de la garde impériale sous Napoléon III, enfin le 58e régiment d'infanterie de ligne à compter d'août 1865.

Sur le temps qu'il passe dans l'armée, Achille Maitreau ne participe activement qu'à deux conflits, sur le théâtre des opérations : la campagne d'Italie de mai à août 1859 et la guerre de 1870, durant la deuxième quinzaine d'août, jusqu'à la bataille de Sedan le 1er septembre. À peine quelques mois sur trente ans de carrière.

La campagne d'Italie contre les Autrichiens lui vaut la médaille d'Italie et la médaille de la valeur militaire de Sardaigne. Vraisemblablement aussi l'admission à l'Ordre de la Légion d'honneur en tant que chevalier, en juillet 1862. La guerre de 1870 lui vaut une blessure au bras droit, suffisamment grave pour entraîner une très longue convalescence et motiver sa demande d'admission à la retraite en 1873. Une proposition pour la Croix d'officier de la Légion d'honneur n'aboutira pas.

Son aspect physique, ensuite. Selon une fiche signalétique établie en 1851, Achille mesure 1,66m, il a un visage large, le front haut, les yeux bruns, le nez gros, une bouche moyenne, un menton rond, des cheveux et des sourcils noirs marqués. Des éléments peut-être suffisants pour l'identifier sur une photo prise de nombreuses années après, le portrait d'un homme aux cheveux blancs très fournis, en vêtements civils, arborant un ruban à la boutonnière. Mais qui semble avoir les yeux clairs.

Archives personnelles

Son niveau d'instruction générale : "Assez bonne instruction primaire", "Langues étrangères néant", "Quelques connaissances en histoire et en géographie", "Dessine un peu et lit une carte", tels sont les seuls éléments figurant sur deux fiches établies par l'Inspection générale des Services en 1871 et 1872. Manifestement, mon arrière-grand-père n'est pas passé par les bancs de l'université. Les quelques documents manuscrits que je possède de lui révèlent néanmoins une écriture régulière et une belle maîtrise de la langue, en dépit de quelques fautes d'orthographe qui relèvent davantage de l'étourderie que de l'ignorance des règles grammaticales.

Certains traits de son caractère. Là, les opinions divergent. "Caractère énergique", lit-on sur la fiche de 1871. "D'une nature très intéressée ; caractère un peu léger et pas toujours franc", lit-on sur celle de 1872. Je n'ai guère de doute sur l'intérêt de mon arrière-grand-père pour les biens matériels : dans le livre de raison qu'il nous a laissé, il ne cesse de faire le point sur ses avoirs personnels, craignant de léser sa fille Marie et de favoriser son fils Maurice. Mais le manque de franchise ? s'agit-il de divergences d'opinion avec ses supérieurs hiérarchiques, à une époque où la France changeait de régime politique ? peut-être, mais comment savoir ?

Je reviendrai dans un autre billet sur le mariage d'Achille Maitreau et d'Eugénie Morel, mais permettez-moi d'évoquer ici ce que j'appelle la paperasserie administrative. Le moindre document figurant dans ce dossier est tamponné, visé, signé, contresigné, portant parfois jusqu'à huit paraphes : sous-chef, chef de bureau, chef du service intérieur, sous-intendant militaire, trésorier, chef de bataillon, chef de corps, capitaine, major, lieutenant-colonel, colonel, général de brigade, général de division, sous-directeur, inspecteur général… tous y vont de leur signature plus ou moins élégante. J'imagine le circuit de ces documents dans les couloirs et les méandres de l'administration militaire, cela devait prendre des semaines !

Un regret toutefois, après la lecture de ce dossier : je sais finalement peu de choses du parcours géographique de mon ancêtre Achille Maitreau. Dans quelles villes de garnison a-t-il séjourné et pendant combien de temps ? Il y a bien quelques pistes au bas de certains documents, établis à Strasbourg, à Paris, à Marseille ou à Pau, mais il va me falloir lancer d'autres recherches (je pense notamment aux annuaires militaires et aux historiques des régiments). La généalogie est une histoire sans fin…