lundi 20 février 2017

Le Maitreau suivant

Né en septembre 1673, prénommé Pierre comme son père, maréchal comme lui, il vit au village de Chavannes, dans la paroisse du Puy-Notre-Dame, jusqu'à son mariage. C'est mon ancêtre à la huitième génération.

Pierre a tout juste vingt ans lorsqu'il assiste au baptême de son neveu Denis Bretonneau, dont il est le parrain. L'occasion d'apposer sur le registre paroissial un exemplaire de son élégante signature. Elle évoluera au fil du temps, se compliquant parfois d'un semblant de ruche, mais permettra de repérer sa présence lors de divers événements.

Signature de Pierre Mestreau en 1693

Au tournant du siècle, en février 1700, il a vingt-six ans et il épouse Perrine Flonneau, qui va sur ses dix-huit ans. Le père de cette dernière était également maréchal, bel exemple d'endogamie professionnelle, donc.

L'acte de mariage, écrit sur un mauvais papier qui laisse transparaître le texte du revers de la feuille, est difficile à déchiffrer pour un œil peu exercé. Il énumère nombre de cousins de part et d'autre.

Le couple s'installe à Saint-Pierre des Verchers (aujourd'hui les Verchers-sur-Layon) et bientôt les naissances se succèdent. Huit enfants de novembre 1701 à juin 1723. Sept garçons, je dis bien sept : Pierre, Antoine, Joseph, Jean, Louis, François et René. Et une seule fille : Perrine Jeanne. Le plus extraordinaire est qu'ils atteignent tous l'âge adulte et qu'ils se marient, certains plusieurs fois, donnant ainsi naissance à une flopée de petits Maitreau qui ont tous à peu près les mêmes prénoms… vous voyez le problème. Comment faire la distinction entre tous ces homonymes ?

Je retrouve Pierre au mariage de son neveu Denis Bretonneau, à l'inhumation de sa belle-sœur Antoinette Flonneau, qui n'avait que vingt-quatre ans, au mariage de plusieurs de ses fils et à celui de sa fille, au baptême de son petit-fils Louis Joseph Maitreau dont il est le parrain, à l'inhumation de son épouse Perrine, âgée de cinquante-sept ans, en 1739.

Signature de Pierre Mestreau en 1732


Lors de son propre enterrement en mars 1742, ses sept fils et son gendre Urbain Reveillé sont tous présents, soigneusement énumérés par le curé de la paroisse de Concourson, où se déroule la cérémonie. Les mêmes se retrouveront cinq ans plus tard au mariage du plus jeune, René Mestreau, à Méron, aujourd'hui rattachée à Montreuil-Bellay. L'occasion de constater qu'ils ont essaimé, qui vers Brézé, qui vers Concourson ou Bouillé-Loretz…

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